La MEDIATION

 

Un terme « valise » utilisé pour une multitude de pratiques. La médiation naît d’un nouveau mode de participation à la vie publique dans les années 70.  Il existe deux grand types de médiation, celle qui gère des conflits (justice) et celle qui gère des différences. Le secteur culturel relève du second. Les outils de médiation cherchent à instaurer un dialogue culturel avec des publics dits spécifiques, souvent qualifiés d’éloignés ou d’empêchés.

 

Définition des « publics du champ social » :

" les personnes qui ne s’autorisent pas à fréquenter les institutions culturelles car elles se trouvent en situation d’exclusion ou de vulnérabilité sociale ou économique ; elles peuvent être notamment dans un parcours de réinsertion sociale ou professionnelle après avoir été exclues du système scolaire ou professionnel. Nombre d’entre elles subissent la barrière de la langue, ou/et sont en situation d’illettrisme. […]"

Extrait du Préambule (p.3) de la Charte d’accueil des publics du champ social. Ministère de la Culture, mai 2009.

 

Les public empêchés sont les handicapés, les malades, le 4ème âge.

Les publics éloignés sont les illettrés, les non francophones, les précaires en difficulté sociale.

 

En 2016, 64 % des bibliothèques développent des actions hors les murs qui visent des publics cibles comme les personnes âgées, personnes en situation de handicap, en recherche d'emploi, en situation d'illettrisme, populations non francophones. Les principaux partenaires sont des hôpitaux, prisons, maisons de retraite, centres sociaux, centres de loisirs, services de l'emploi

 

30% proposent le portage à domicile

 

Alors que l’animation culturelle vise à mettre en valeur des auteurs et des œuvres, la médiation place le public au centre de son action.

 

Il existe plusieurs types de bibliothécaire médiateur et de niveaux d’intervention

-      Le passeur qui propose une vision de plaisir partagé autour de la culture.

-      Le surveillant qui  régule les publics et réduit les incivilités.

-      Le militant qui lutte contre la fracture sociale et culturelle.

-       

Il existe donc des objectifs de différents ordres comme :

-      Réduire les inégalités devant l’écrit, prendre en compte des besoins émergents

-      Réduire la distance sociologique, créer des ponts entre les quartiers et les institutions

-      Permettre une meilleure cohabitation entre lecteurs et non lecteurs

-      Prendre en compte les besoins des publics cibles en difficultés avec l’écrit (illettrisme, échec scolaire, emploi, empêchement physique)

-      Met en place une dynamique territoriale de lien autour d’un projet

Quelques constantes dans les actions

 

Les pratiques sont souvent centrées autour du livre et de la lecture. Les actions menées visent avant tout à passer le goût pour les livres en  créant des moments de convivialité. A partir du postulat que le goût de lire ne vient pas que de la simple fréquentation matérielle des livres mais que la rencontre et l’échange sont indispensables.

Les actions de lutte contre l'illectronisme sont aussi en forte progression.

 

 

-      Le partenariat est indispensable. Les bibliothèques collabore avec des institutions comme des écoles, collèges, lycées, université, hôpitaux, prisons, maisons de retraite, centres sociaux, service de petite enfance, services de l’emploi.

 

-      La rédaction d’un projet avec des objectifs, des actions, des moyens un calendrier est utile.

 

-      La régularité du lieu et du temps est importante, les actions doivent durer, toutes les semaines, à la même heure, la séance de lecture, d’initiation, prend place chez le partenaire ou dans la bibliothèque.

 

La médiation n’a rien d’exceptionnel, les actions ne s’inscrivent pas dans l’événementiel, mais dans la multiplication et la répétition.

 

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